Cérémonie Raymond GANTOU

En présence de Madame la Sous-Préfète ‘Véronique MARTIN SAINT-LEON’, Monsieur le Député ‘Jean François ROUSSET’, Monsieur le Maire de Saint Affrique et Président de la Communauté de Communes du Saint Affricain ‘Sébastien DAVID’ et de l’adjoint au maire ‘Monsieur Guillaume BESSIERE’, s’est déroulée à Saint Affrique une cérémonie de recueillement en mémoire de Raymond Gantou.

Raymond Gantou, 80 ans jour pour jour après votre mort, c’est pour vous que nous sommes là ! Toujours là !

Pour vous et pour tous ce que vous représentez au nom de la France et de ses enfants qui aujourd’hui se souviennent. Raymond, agent de liaison au maquis Caillou et arrêté à son domicile rue Général-de-Castelnau, a été torturé et fusillé par les troupes allemandes le vendredi 13 août 1944.

Raymond Gantou est né le 28 avril 1924 à Saint-Affrique. Il était militant des jeunesses communistes et résistant au sein des Francs-tireurs et partisans français.

Célibataire, il vivait avec sa famille au numéro 12 de la rue Général de Castelnau. C’était le fils de François Gantou, charcutier.

Il était le cadet de trois sœurs, Fernande, Marie-Jeanne et Georgette. Il travaillait avec ses parents. En 1944, réfractaire au S.T.O, Raymond Gantou rejoint la Résistance armée.

Il y assume d’abord le rôle d’agent de liaison auprès du maquis de Martrin, puis pour le petit maquis FTPF Caillou, non loin de la ville de Saint-Affrique, aux Carabassols, près des fermes de Bages, de Nougayrolles et de La Rouquette, nommé maquis Guy Môquet ou encore maquis du Roc Blanc.

Le 12 août 1944, une colonne allemande pénètre en Aveyron par Saint-Sernin-sur-Rance. Elle subit une attaque du maquis Paul-Clé lors d’une embuscade non loin de Moulin-Neuf. La colonne subit des pertes matérielles et compte deux morts. Poursuivant sa route, elle s’arrête dans Saint-Affrique où elle envisage des représailles.

Le 13 août, les Allemands organisent la recherche de "terroristes". Raymond Gantou, blessé lors d’un accident à moto et ayant le bras droit soutenu par une forte attelle, se trouvait dans sa famille.

Ce fut donc en présence de ses parents que se déroula son arrestation. Torturé sauvagement toute la matinée dans une maisonnette de garde-barrière à proximité du tour de ville, Raymond Gantou se tait.

Raymond Gantou est encadré et traîné par des soldats allemands en montant en direction du RocBlanc au quartier de La Vernière. Vers midi, alors que sonnent les cloches pour l’Angelus dominical, sont distinctement entendus, dans la ville en contrebas, les coups de feu mortels provenant de la colline.

Parole a été ensuite donnée à Monsieur Henri MOIZET, Président de l’Amicale Paul Claie. S’en est suivi un dépôt de gerbes par les autorités présentes. Ensuite Marseillaise et Chant des partisans. A bientôt à tous lors d’une prochaine cérémonie, et sur cette page pour la publication qui s’en suivra. 

Crédits Photos SMAGAA (A.L)